15 août. Après une épreuve traumatisante, Jeanne revient en Bretagne le temps d'un week-end pour y fêter l'anniversaire de son père. Elle y retrouve famille et amis d'enfance dans un grand verger, face à la mer. Pour la jeune maman, ces retrouvailles sont l'occasion de remonter le fil du temps et de se remémorer les moments décisifs de la vie de chacun, des plus légers aux plus dramatiques. Mais les fêtes de famille sont bien souvent le lieu où ressurgissent non-dits et rancœurs inavouées.
Et Jeanne n'aura pas le choix que de s'y confronter.
Quelques éclats demeurent au milieu des heures profondes, en veille. Parfois une silhouette immobile se détache sur le rectangle éclairé. A quoi songent-ils, tous ceux que le sommeil fuit ? A quelle part de leur histoire, de leur mémoire, à quels absents parlent-ils en silence ? C'est l'heure des aveux, des regrets, des impatiences, des souvenirs, de l'attente. Ce sont les heures où le cœur tremble, où les corps se souviennent, peau à peau avec la nuit. On rencontrera ici des femmes, des hommes, des couples, des enfants, portraits intenses de vies ordinaires, tous reflets de notre humanité et de nos vacillements.
Déporté du ghetto de Theresienstadt au camp d'extermination de Treblinka, où il a rejoint le petit millier d'"esclaves travailleurs", Richard Glazar relate son quotidien, puis son évasion. Rescapé, il est l'un des grands témoins des procès de Treblinka – doté d'un sens du détail, de la nuance et de l'exactitude hors du commun, estiment les historiens. Claude Lanzmann le considère comme l'un des personnages les plus importants de "Shoah". A la fois poignant, palpitant et d'une absolue dignité, ce récit demeurera l'un des témoignages les plus puissants sur le quotidien et l'horreur des camps de la mort.